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Qu'est-ce que la finance engagée ?

25 OCTOBRE 2022

La finance engagée constitue une réponse aux changements climatiques et sociaux majeurs que nous vivons. Pour autant, les formes et les niveaux d’engagement des différents acteurs varient. Dans ce contexte, comment distinguer les acteurs de la finance qui contribuent réellement à la lutte contre le dérèglement climatique, contre l’accroissement des inégalités, contre la faim, contre la pauvreté, etc. ? On vous propose d’essayer d’y voir un peu plus clair…

L’expression “finance engagée” désigne un ensemble de pratiques qui ont pour but de rendre les investissements plus respectueux de l'environnement et des hommes. La finance engagée est donc protéiforme et on distingue généralement 3 grandes catégories : la finance responsable, la finance durable et la finance à impact.

Finance Responsable et Finance Durable : Quelle différence ?

Les premiers niveaux d’engagement en matière de finance engagée sont la finance responsable et la finance durable. 

La finance responsable consiste, pour un investisseur privé ou institutionnel, à éliminer, au moins partiellement, les secteurs d’activités les plus polluants de son portefeuille d’actifs et donc à exclure de ses investissements les secteurs d’activité les plus émettrices de CO2.

Notons que ce régime fonctionne avec un système d’exclusion : les entreprises pratiquant la finance responsable décident publiquement des activités qui seront comptabilisées comme respectueuses de l’environnement et ne s'autorisent à investir que dans celles-ci. Pour savoir si une entreprise pollue ou non, le critère principal pris en compte dans la finance responsable est le pourcentage du chiffre d’affaires que représentent les activités non polluantes sur l’ensemble de ses activités. Pour le dire simplement, plus ce chiffre est élevé, moins l’entreprise est considérée comme polluante.

Certains secteurs suscitent la controverse, comme le nucléaire, considéré par les investisseurs français comme non polluant malgré la question du traitement des déchets nucléaires non réutilisables. Les entreprises ont ainsi intérêt à préserver leur image en n’excluant que les industries polluantes. En effet tout le monde peut voir quels secteurs sont exclus du financement, et ceux qui ne le sont pas : il y a une dimension d’opinion publique sur ce sujet. Lorsque les entreprises financent uniquement des secteurs qu’elles affirment non polluants, on considère qu’elles peuvent porter la mention responsable et leurs financements aussi.

La première limite de ce système est qu’il favorise l’investissement dans des structures adoptant de bonnes pratiques au plan environnemental mais ne propose pas de financer spécifiquement des structures activement en lutte contre les changements climatiques. C’est toute la différence entre financer des activités ayant le moins d’impact négatif ou financer des activités ayant un réel impact positif. La seconde limite de ce modèle est qu'au sein d'Etats ou d'entreprises qui ne respectent pas la réglementation internationale concernant les émissions de CO2, même les structures associatives ou entrepreneuriales à impact positif sont de facto exclues des investissements responsables : c'est ce qu’on appelle “l'exclusion normative”.

La finance durable, quant à elle, note et classe les entreprises en fonction de leurs performances Environnementale, Sociale et en Gouvernance (les fameux “critères ESG”). Ce système de notation permet aux investisseurs de sélectionner les entreprises qui respectent des critères qu’ils considèrent importants du point du vue du changement climatique mais aussi des conditions de travail des employés, de la rémunération des dirigeants ou plus généralement de l’éthique. De nombreuses données sont analysées par des organismes de notation indépendants : le rapport RSE de la société, ses contrats et factures, les diagnostics de performance énergétique de ses locaux, le bilan de ses émissions de gaz à effet de serre, le compte-rendu de son comité écologique et social, le document unique de prévention des risques professionnels, son rapport d’audit, son code éthique, ses procédures internes, sa politique anti-corruption, son matériel pédagogique, ses documents juridiques, etc. Cela permet d’évaluer l’entreprise sur un vaste champ de critères.

Précisons que la notation ESG est une moyenne pondérée, qui reflète l'équilibre entre implication environnementale, sociale et de gouvernance. Une société polluante ayant une très bonne gouvernance, par exemple, peut ainsi obtenir un bon score global et attirer des investisseurs de la finance durable.

En outre, une même entreprise peut obtenir une note différente selon l’organisme de notation et ses critères. Certaines agences de notation analytique ne détaillent d’ailleurs pas les résultats des entreprises et attribuent des mentions allant de AAA (pionnière) à CCC (retardataire). En l’absence d’un système de notation plus précis et partagé par tous les acteurs, il n’est donc pas toujours simple d’y voir clair. Cela dit, cette approche a le mérite d’inciter les entreprises à améliorer leurs pratiques dans différents domaines et de permettre aux investisseurs de faire des choix plus éclairés et plus responsables.

Promouvoir la finance à impact

La finance à impact va encore plus loin puisqu’elle choisit de financer uniquement les activités à impact positif : production d’énergies renouvelables, initiatives de préservation de de la biodiversité terrestre et marine, organismes d’insertion, de protection de l’enfance ou d’accompagnement des malades et de leur familles, etc.

C’est le cas de canB quifinance des activités à impact social ou environnemental positif sous la forme de dons à des associations. Comment ? C’est très simple : à chaque achat avec une carte bancaire canB (une carte VISA qui fonctionne comme n’importe quelle carte de débit traditionnelle) canB reverse systématiquement entre 0,15% et 20% du montant dépensé aux associations partenaires. Le détenteur d’une carte canB transforme ainsi chaque achat du quotidien en un geste utile.

A la différence de la  plupart des acteurs de la finance à impact, canB a choisi le modèle du don et non de l’investissement, et soutient ainsi non pas des initiatives économiques mais des activités non lucratives. Ensemble, canB, ses associations partenaires, ses commerçants partenaires et ses clients se mobilisent pour le développement de projets à impact. Le principe du Giveback permet la mise en place d’un processus vertueux, engageant un grand nombre d’acteurs, au centre desquels, le client.

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