Grand changement cette année : la Banque mondiale vient de réviser le seuil international de pauvreté. Afin de refléter les évolutions de niveau des prix dans le monde, il est désormais fixé à 2,15$ par jour, alors qu’il était de 1,90$ depuis 2011.
Ce nouveau seuil servira désormais au suivi de l’Objectif de Développement Durable 1.1 de l’ONU : éliminer complètement l’extrême pauvreté dans le monde entier d’ici à 2030.
Fin 2020, 719 millions de personnes dans le monde vivaient avec moins de 2,15 dollars par jour. Alors que ce chiffre avait fortement diminué au cours des dernières décennies, d’après les estimations de la Banque Mondiale, rien qu’en 2022, la COVID-19 et le creusement des inégalités auraient créé 198 millions de nouveaux pauvres. C’est la plus forte augmentation depuis le début du suivi des chiffres de la pauvreté dans le monde en 1990.
C’est tout simplement la médiane des seuils nationaux de pauvreté de 28 pays parmi les plus pauvres du monde.
De façon générale, c’est en Afrique Subsaharienne que l’augmentation est la plus forte. Les 5 pays ayant le plus faible PIB (= produit intérieur brut) par habitant dans le monde en 2022 sont Burundi, le Sud Soudan, la Somalie, le Mozambique et Madagascar.
Le nombre de femmes vivant dans la pauvreté est supérieur à celui des hommes : pour 122 femmes âgées de 25 à 34 ans, on compte 100 hommes dans la même tranche d'âge.
Non, il s’agit du seuil international de pauvreté, mais il existe également des seuils nationaux. En France, selon l’INSEE, un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre si les revenus dont il dispose sont inférieurs à 60 % du niveau de vie médian de la population. En 2021, le revenu minimal au-dessous duquel une personne seule était considérée comme pauvre était de 1063 euros. 9,3 millions de personnes vivaient sous ce seuil.
Elles sont nombreuses à se mobiliser sur des sujets en lien avec la pauvreté. Pour ne donner que quelques exemples :