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L'Europe durcit les règles contre l'écoblanchiment

7 AVRIL 2023

Les labels verts en question

Une étude de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a mis en lumière les pratiques abusives de certaines entreprises utilisant des labels verts douteux, des bilans carbone peu fiables et des placements verts abusifs. Plus de la moitié des allégations écologiques sont considérées comme trompeuses ou mensongères, selon le commissaire européen à l'environnement. Cette tendance est observée dans tous les secteurs, notamment le textile, les cosmétiques, les chaussures, les appareils électriques et les voyages.

Les entreprises doivent être tenues responsables

Pour lutter contre ces pratiques d'écoblanchiment, l'Union européenne a présenté des mesures pour prouver les bonnes pratiques présentées dans le cadre de leur communication. Les États membres devront vérifier la validité des arguments environnementaux avancés par les entreprises. Celles-ci devront fournir des preuves tangibles de leurs allégations par des données scientifiques conformes aux normes internationales. Les étiquettes des produits devront informer les consommateurs sur les impacts environnementaux négatifs et le cycle de vie du produit, y compris le recyclage.

Des fonds d'investissement "durables" peu fiables

L'étude de l'UFC-Que Choisir met également en lumière les pratiques peu fiables de certaines sociétés de gestion proposant des fonds d'investissement "durables" visant la neutralité carbone d'ici 2050. Les huit principales sociétés de gestion des banques et des assureurs ont été passées au crible. Selon l'association, les placements ne répondent que peu à leurs objectifs, car ils n'ont pas l'obligation de respecter les exigences minimales en la matière.

L'association demande donc une révision du cahier des charges du label ISR (Investissement socialement responsable), qui devrait exclure les entreprises portant atteinte au climat, sélectionner les entreprises selon des critères objectifs et harmoniser les systèmes de notation des sociétés de gestion pour mieux guider les épargnants.

Des mesures plus strictes

Pour mettre fin à ces pratiques, l'Union européenne a présenté des mesures plus strictes. Les entreprises qui s'engagent dans des pratiques vertueuses seront avantagées par rapport à celles qui ne le font pas. Les entreprises seront obligées de fournir des informations plus claires aux consommateurs sur la compensation de la neutralité carbone et les moyens utilisés pour y parvenir. Les entreprises devront informer les consommateurs sur les impacts environnementaux négatifs et le cycle de vie du produit, y compris le recyclage. Environ la moitié des labels pourraient disparaître, faute de preuves suffisantes.

Une marge de manœuvre pour chaque État membre

Il est important de préciser que le texte est une directive européenne et que chaque État membre devra l'adapter à son droit national après son approbation par le Parlement et le Conseil européen. Cela laisse une marge de manœuvre pour chaque État membre dans l'application des mesures, ce qui peut entraîner des différences dans la manière dont les entreprises et les consommateurs seront affectés.

Il est donc important que chaque pays prenne des mesures efficaces pour mettre en œuvre la directive et lutter contre l'écoblanchiment. En fin de compte, la directive européenne vise à fournir aux consommateurs des informations claires et précises sur les produits écologiques afin qu'ils puissent prendre des décisions d'achat éclairées.

Si les mesures sont appliquées avec succès, cela pourrait encourager les entreprises à adopter de véritables pratiques durables et réduire les impacts négatifs sur l'environnement.

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